Dans le cadre de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE), l'agence de l'eau réalise un suivi de certains cours d'eau du bassin versant des Nestes, eux-mêmes découpés en différentes masses d'eau.
L'ensemble des états des lieux, et suivis de leur qualité (physico-chimique, biologique, hydromorphologique, sédimentaire, ...) est disponible sur le Système d'Information de l'Eau du bassin Adour-Garonne.
Depuis 2015, un suivi de la qualité de l’eau est réalisé dans le cadre du Contrat Territorial de Bassin sur le Pays des Nestes. Ce suivi a permis de connaître le fonctionnement des stations d’épuration (STEP). En 2019, 3 points sont suivis : en aval de la STEP du Lavedan, aval de la STEP de Capvern et aval de la STEP de Lannemezan.
Guchen
En 2019, les résultats d’analyses révèlent une eau de bonne qualité en aval de la STEP de Guchen. Les mesures seront poursuivies en 2020
Lannemezan
Pour le suivi en aval de la STEP de Lannemezan, il est à noter l’effort réalisé par la CACG dans le maintien des débits sur la Petite Baïse sauf le 15 octobre justifiée par un étiage sévère à ce moment-là. Par ailleurs, la présence d’Azote Kjeldhal déclassant en décembre est due aux fortes précipitations. Ce point est maintenu en 2020.
Capvern
Pour le suivi sur l’aval de la STEP de Capvern, il n’y a pas de remarques particulières. Ce suivi est maintenu en 2020.
Dans le cadre du Contrat Territorial de Bassin 2014-2018, le constat est que peu de données existent sur l’état de la population piscicole en aval de la prise d’eau du canal de la Neste à Sarrancolin, considérée localement comme très impactée par un débit faible et par le colmatage par les matériaux fins.
Ainsi, un suivi est mis en place à partir de 2016 sur la Neste. Il permet d’observer l’évolution du peuplement piscicole, avec comme espèce cible la truite fario (espèce dominante),, et de mesurer l’impact des différents modes de gestion des ouvrages hydroélectriques et du canal de la Neste.
Ce suivi est réalisé en complément de ceux réalisés par EDF dans les parties amont et médiane de la Neste d’Aure. Il se traduit par la réalisation d’inventaires piscicoles par pêche électrique dans une ou deux stations de la basse Neste selon les années (Lortet de 2016 à 2019, Rebouc en 2016 et 2017, Anères en 2019).
Les premiers résultats issus du suivi de 2016 montrent que l’abondance de la population de truite est inférieure à la moyenne selon la grille d’évaluation de la Fédération de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique 65 et le potentiel halieutique est très faible. Cependant, sur l’ensemble du bassin, il est à noter un premier bon recrutement de la population de truite depuis 2013 (beaucoup d’alevins) mais l’abondance de truites de plus de 1 an est très faible.
En 2017, le recrutement a encore été favorable, avec des abondances d’alevins jugées fortes à très fortes selon les références départementales. L’abondance de truites de plus de 1 an augmente un peu grâce au bon recrutement 2016, mais reste faible. Le potentiel halieutique reste très faible.
En 2018, l’abondance globale de truites augmente grâce aux 2 bons recrutements 2016 et 2017, et peut être considérée comme moyenne selon les références départementales. Mais le recrutement est très mauvais, du fait d’une hydrologie défavorables à la survie des jeunes stades sensibles (crues hivernales).
En 2019, le suivi montre un excellent recrutement sur la basse Neste, conforme au reste du département grâce à l’absence de crues hivernales. L’abondance de truites adultes est en augmentation du fait des bons recrutements 2016 et 2017. Le taux de survie des différentes générations est cependant très variable d'une année sur l'autre, traduisant des perturbations non identifiées pour le moment et qui restent à déterminer.
Ce suivi est poursuivi en 2020.
Actuellement, plusieurs outils et gestionnaires (Plan Gestion des Etiages (PGE), Organisme Unique de Gestion Collective (OUCG) de l’eau d’irrigation, Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne(CACG)) existent sur le territoire pour la gestion quantitative de l’eau. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Neste et Rivières de Gascogne en émergence a pour but d’harmoniser cette gestion à l’échelle du territoire élargie Neste et Rivières de Gascogne. Ce projet a mis et mettra beaucoup d’années avant d’être abouti.
En attendant, la gestion quantitative de l’eau est réalisée par la CACG, en tant que gestionnaire du canal et du système Neste, pour maintenir les usages sur les rivières de Gascogne sans pénaliser ceux sur la Neste. Les années sèches comme 2019 montrent que la gestion réalisée jusqu’à présent arrivent à ses limites. Pour se préparer au changement climatique à venir, plusieurs projets voient le jour :
En 2019 le bassin versant de la Neste a subi un étiage sévère dû au manque de précipitations mais aussi en raison de la forte demande des usages (eau potable, milieu aquatique, agricole, …). La particularité de la Neste est qu’elle réalimente 17 rivières de Gascogne via un canal de la propriété de l’Etat, géré par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG). Cette réalimentation est aussi possible grâce à des réserves de montagne pour le soutien d’étiage (48 millions de m3). Le PETR suit cette thématique depuis de nombreuses années. Il est vigilant chaque année à la gestion faite par la CACG pour maintenir un équilibre entre les besoins, les impacts cette gestion. Le PETR participe régulièrement à la commission Neste, instance décisionnelle pour la gestion du canal de la Neste.
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